Programme:
TENSION
Valeurs
DEBITS
Définition
Type de débit: laminaire
Turbulent
RELATION PRESSION-DEBIT
Notion de résistance
de résistance systémique
de résistance pulmonaire
RELATION PRESSION - DEBIT (VITESSE) – RAYON
MESURE DES DEBITS
Méthode de Fick
de Stewart Hamilton
TENSION
VALEURS
|
P
[mm Hg] |
Rayon
[mm] |
Tension [N/m] |
Aorte |
100 |
13 |
170 |
Artérioles |
60 |
0,15 – 0,06 |
1,2 – 0,5 |
Capillaires |
30 |
0,004 |
0,016 |
Veine Cave |
10 |
16 |
21 |
La tension est la plus forte dans la paroi de l'aorte, et non pas dans celle des capillaires. Le risque de rupture est élevé dans le cas de l'aorte.
Lorsque celle-ci vieillit ( ou lorsque des plaques de cholestérol s'y déposent), elle se fragilise et risque de se rompre. Par contre, la
tension est plutôt faible dans les capillaires.
DEFINITION
Un débit, en général, c'est une quantité de quelque chose par unité de temps. Dans
la partie circulatoire, un débit est un volume par unité de temps:
On ne va pas pouvoir analyser de la même façon un débit dans un gros vaisseau et un petit vaisseau: le fluide, vu sous l'angle du vaisseau, n'est pas le même.
Dans les gros vaisseaux, le fluide (=le sang) se comporte comme un liquide incompressible (=par exemple l'eau).
Dans les petits vaisseaux par contre, on ne peut plus assimiler le sang à un liquide simple mais il faut le considérer comme complexe. En effet, le sang comporte des particules en suspension (globules blancs et globules rouges, qui constituent 45 % du volume total) dont les propriétés ne sont plus négligeables vu la dimension des tuyaux. Les cellules sanguines se frottent contre les capillaires, et parfois le diamètre des cellules est même supérieur à celui des capillaires.
Dans les gros vaisseaux, 2 types de débits sont possibles: écoulement laminaire et turbulent.
TYPE DE DEBIT:
v LAMINAIRE
Le fluide est entraîné par des forces parallèles aux parois du tuyau, créées par des différences de pression à l'entrée et à la sortie du tuyau.
Pe Pression à l'entrée du tuyau
Ps Pression à la sortie du tuyau
Au bout d'un certain temps je constate que j'obtiens un tronc de vitesse parabolique. La partie centrale du vaisseau s'écoule beaucoup plus vite que la partie périphérique. On assimile le fluide à plein de cylindres emboîtés les uns dans les autres.
L'écoulement laminaire possède des propriétés d'échange particulières:
v TURBULENT
Si je m'amuse à augmenter la différence de pression aux extrémités du tuyau, l'écoulement va se modifier: il va devenir turbulent. Les vecteurs vitesse sont alors disposés dans tous les sens, mais leur valeur moyenne est dans l'axe du tuyau.
L'écoulement turbulent possède des propriétés d'échange tout à fait
différentes:
A deux endroits du corps seulement on peut parler d'écoulement turbulent:
Pour un même débit, si la section diminue, la vitesse du sang augmente. L'écoulement, d'abord laminaire, devient turbulent.
Ainsi, à la sortie du coeur ou dans une grosse artère, si la section diminue par un processus pathologique, l'écoulement du sang devient turbulent et bruyant. Ce sont ces bruits caractéristiques que l'on recherche à l'auscultation.
Fluide newtonien
Dans les gros vaisseaux, le sang peut être considéré comme fluide newtonien ( c'est-à-dire qui se comporte comme l'eau):
Une différence de pression créée aux extrémités du tuyau engendre nécessairement un débit.
Fluide plastique
Dans les petits vaisseaux, le sang est considéré comme plasma dans lequel sont en suspension des globules rouges.
Entre les globules rouges,
l'écoulement est turbulent.
Cependant l'ensemble du fluide ne se comporte pas comme fluide newtonien, mais
comme fluide plastique. Un fluide plastique n'est pas nécessairement déplacé
par une différence de pression aux extrémités du tuyau.
En effet, notre fluide ne
commencera à se mettre en mouvement que si on lui a fourni une certaine
quantité d'énergie minimum. Cela provient du fait qu'en présence d'un diamètre faible, les globules rouges ne peuvent plus être
considérés comme négligeables par rapport au plasma: ils offrent une résistance
élevée à la mise en mouvement du sang.
Dans les petits vaisseaux, certes, les
échanges sont favorisés. Mais quand l'hématocrite augmente (=polyglobulie ), il
apparaît des difficultés de circulation et d'échange dans les capillaires,
donnant lieu à des pathologies de la circulation périphérique.
RELATION PRESSION - DEBIT
NOTION DE RESISTANCE
Dans un circuit électrique, on a:
U = Ve – Vs = RI LOI D'OHM
Dans un gros vaisseau ou une série de grands vaisseau x j'aurai le même phénomène.
Mon vaisseau présente alors une résistance R à l'écoulement: le fluide se frotte contre la paroi, dissipe de la chaleur et perd de l'énergie.
Pe – Ps = R
P = R
On pourra donc évaluer la résistance de différents vaisseaux à partir de cette formule, mais il faudra d'abord réussir à déterminer .
Cette résistance me donnera une idée de ce qui s'oppose à l'écoulement du liquide. On trouvera plus tard que la plus grande partie de la résistance réside dans les artérioles.
NOTION DE RESISTANCE SYSTEMIQUE
Pour calculer la résistance systémique, il suffit donc d'appliquer la formule trouvée ( en admettant que l'on puisse mesurer le débit cardiaque et en connaissant la pression moyenne à l'intérieur de l'aorte ):
R =
AO Pression moyenne à l'intérieur de l'aorte
OD Pression moyenne à l'intérieur de l'oreillette droite
Il y a beaucoup trop de paramètres à mesurer dans cette formule:
Or on sait que AO = 100 mm Hg et que OD est de l'ordre du cm H2O.
OD et donc négligeable par rapport à AO, et l'on obtient par approximation:
R =
C'est une formule très intéressante en réanimation cardiaque.
Valeur normale:
R =
NOTION DE RESISTANCE PULMONAIRE
VD Ventricule droit
AP Artère pulmonaire
VP Veine Pulmonaire
OG Oreillette gauche
RVP Résistance vasculaire pulmonaire
Rappel: est le même dans la grande et la petite circulation, car ce sont deux circulations en série.
Soient AP la pression artérielle pulmonaire moyenne.
OG la pression moyenne au niveau de l'oreillette gauche.
On a, d'après la formule:
RVP =
Ici, rien n'est négligeable:
AP 15 cm
H20
Conseil: jeter à la poubelle tous les livres qui considèrent OG comme négligeable.
Il faut donc que je mesure et la pression à l'entrée du poumon, et la pression à la sortie du poumon.
OG est très difficile à mesurer. Il faut
introduire un cathéter, au bout duquel est fixé un ballon gonflable, dans une
veine périphérique. Lorsque l'on gonfle un peu le ballon, celui-ci est entraîné
jusque dans l'artère pulmonaire.
Dans l'artère pulmonaire, on trouve du sang veineux mêlé, dont on aimerait justement bien connaître la composition. Il suffit de prélever un échantillon sanguin.
Pour trouver la AP , il faut avoir fixé au cathéter un 2e tuyau, bouché au bout et muni d'un trou latéral.
Pour mesurer OG, j e ne puis procéder de la même façon, car je risque de blesser mon ventricule gauche en y introduisant un cathéter dans le sens contraire de la circulation ( et je ne puis bien sûr passer à travers les poumons ).
Je fixe donc un 3e tuyau à mon cathéter, relié au ballon et permettant de le gonfler encore plus. J'avance le cathéter et j'occlus ainsi un capillaire pulmonaire. Devant le ballon, il reste une colonne de liquide immobile en rapport direct avec l'oreillette gauche, transmettant intégralement les pressions exercées au niveau de l'oreillette gauche.
On obtient ainsi la Pression Capillaire Pulmonaire Bloquée.
Récapitulons: Ce système très astucieux à 3 cathéters permet de mesurer:
Il ne me reste plus que le débit cardiaque à mesurer.
RELATION PRESSION – DEBIT
(VITESSE) – RAYON (SURFACE)
La "surface" désigne la sélection à travers laquelle passe le fluide.
Diagramme de la circulation:
Entrée: Je sors du coeur par l'aorte.
Retour: Je rentre dans l'oreillette droite par la veine cave.
Entre l'entrée et la sortie il y a le système des capillaires, myriade de petits tuyaux de petites surfaces de section chacun, mais dont la somme des sections est gigantesque. Il y a là une très grande disproportion entre les surfaces d'échanges (énormes) et le volume de sang relativement restreint qu'ils peuvent contenir, parce que les capillaires sont des tuyaux très courts.
Exemple:
Le poumon a des surfaces d'échange de 100 m2, mais celles-ci ne représentent que 5 à 10 % du volume sanguin total.
Par contre, les veines, qui sont de gros réservoirs de sang, ont de gros diamètres.
Récapitulons :
Par contre, la vitesse du sang est rapide à la surface du cœur.
MESURE DES DEBITS
Sang veineux mêlé
CO2 Concentration du sang veineux mêlé en O2
CaO2 Concentration artérielle en O2
Ma consommation d'02 par les tissus en périphérie est égale au débit de 02 que je fais rentrer dans la circulation sanguine. Cette quantité d'02 nette qui rentre dans les tissus n'a rien à voir avec la quantité totale de 02 qui rentre dans les poumons à chaque instant. En effet, une partie seulement de 1'02 passera dans la circulation, le reste sera de nouveau expirée:
Quantité totale d'02 passant dans la circulation
= Quantité d'02 à l'inspiration -Quantité d'02 à l'expiration.
Attention: Le gaz rejeté en dehors des poumons n'est plus de l'air (il n'a plus la composition chimique de l'air), mais il contient un pourcentage moindre de 02
On peut écrire:
O2 + CO2 = CaO2
(V est la lettre qui désigne un volume gazeux.)
CaO2
- CO2 = O2
Cette méthode est compliquée car il faut connaître CO2, CaO2 etO2 !
Mais c'était la 1ère méthode découverte, et cela reste la plus précise et la plus exacte du point de vue technique.
La relation qui existe du point de vue quantitatif entre la quantité de O2 que vous introduisez de l'extérieur et le débit cardiaque montre que l'on ne peut pas distinguer ventilatoire et circulatoire.
L'équation de consommation de O2 me permet de calculer la consommation de O2 d'un sujet ou le débit cardiaque:
O2 = (CaO2 - CO2)
Si on fait de l'exercice, O2 augmente et augmente.
CaO2 ne varie pas dans un poumon qui fonctionne normalement.
Si CaO2 baisse, il y a quelque chose d'anormal au niveau de mon échangeur cœur-poumon.
En revanche, la concentration en O2 du sang qui revient des organes va varier en fonction des échanges qui se produisent au niveau des organes.
Si je veux apporter davantage de O2 aux muscles, j'ai les possibilités suivantes:
CaO2 est toujours constante, ce qui prouve que l'échangeur pulmonaire est un système extrêmement performant.