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02/10/2000, cours de Physio. App. Cardio-vasc.

 

La pression mesurée par les appareils utilisés en diagnostic est une pression transmurale : une différence de pression entre celle régnant dans le

vaisseau (dépendant de l’elasticité  et du rayon de celui-ci) et celle qui règne à l’extérieur(=Patm).

Elle est due à l’activité du cœur gauche qui fournit une NRJ permettant la circulation du sang.

 

Il existe un équilibre où úPi-Pextú=úPtú=úPelú (Pel : pression due à la non-rigidité des « tuyaux »).Cet équilibre est atteint pour une  certaine valeur de r.

Pi est mesurée de façon directe et/ou indirecte, et de préférence de façon indépendante de la pression hydrostatique.

 

I ] DIAGRAMME DES PRESSIONS

1°) Sujet couché

Phydrostatique est la même en tous points : ce pb est éliminé.

Seule PTM est mesurée.

La pression moyenne est en tous points la même et égale à 100 mmHg environ. `p@100mmHg.

 

 

2°) sujet debout

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


NB unités de mesure

13.6cm H2O=1mmHg

la pression veineuse se mesure en cm H2O

 

 

Au sommet du crâne la Parterielle transmurale est très inférieure à celle mesurée dans une artère du pied.

Quand on ouvre la boite crânienne on constate que les veines se collabent car la pression interne est plus faible que la pression externe.

Comment le sang peut-il alors circuler dans le cerveau et jusqu’aux pieds ?

       -les fibres constitutives des artères sont élastiques

       -on est en système clos

       -ce qui régit la circulation du sang est indépendant de la pression hydrostatique.

 

 

Bilan : Pression mécanique (=dynamique, =du cœur) + Pression hydrostatique (=due à la colonne d’eau) s’ajoutent lors des mesures des

pressions quand le sujet est debout.

 

A noter : il n’y a pas de déperdition d’énergie dans les vaisseaux, la pression dynamique est donc la même partout

 

Donc la mesure s’effectuera préférentiellement dans l’artère humérale (pour un sujet en position quelconque,

cf. « point de pression indifférent) ou en position couchée pour comparer effectivement les pressions en différents

points du sujet. = mesure directe de la pression dans les vaisseaux.

 

 

 

3°) Mesure indirecte de la pression transmurale

 

Avec le brassard, la mesure donne 2 nombres.

Ex : PA 12/8 ou 120/80 mmHg

On mesure une grandeur fluctuant en fonction du temps à cause du cycle cardiaque

 

 

 


P

 

 

 

 

Bulle rectangulaire à coins arrondis: P min=diastolique : pdt la phase de remplissage
 

 

 

 

 

 

 

 

 


                                                                                                                                                                        Tps (Aorte)

                 Pression instantanée

 

 

 

A la fin de la systole, la baisse de pression dans le ventricule G induit la fermeture des valves, alors que le sang a rempli l’aorte. La pression minimale

mesurée n’a rien à voir avec la pression minimale régnant dans le VG.

 

CCL : Ces 2 mesures permettent une appréciation correcte des phénomènes physios et pathos mais aucune description mécanique :

on se réfère alors à une pression moyenne calculée à partir du signal de pression : `P.

 

( !) `P≠(Pmin+Pmax)/2, car le signal n’est pas une sinusoïde parfaite.

Théorème de la moyenne : `P = (1/T)XP(t) dt

En pratique, système d’enregistrement et de calcul informatiques.

 

`P@2/3 de la pression systolique (=P max.)

 

Mesure de la pression instantanée par cathétérisme et capteur, slt en réa.

 

 

A partir de maintenant, on raisonnera en pression moyenne.

 

 

II ° REPARTITION DES PRESSIONS DANS LA CIRCULATION

 

 

Bulle ronde: *         P inst

(mmHg)

 


120

 

*: 1ère phase d’éjection

# : fermeture du ventricule

 
 

 

 


80

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


0

 


                         VG          Aorte     art. périph.            Artérioles              veines    VD          Art.pulm.               OG

 

 

 

1)      Aorte

Tjs distendue quand le VG se ferme : système à haute pression

L’aorte transforme un débit et une pression variables en des grandeurs bp + régulières : le sang s’écoulant vers les artérioles périphériques,

cela permet alors une perfusion permanente des petites artérioles périphériques, et dc des organes.

 

Un tel système = Système à expansion

 

 

2)      Artère périphérique

Pression systolique>pression systolique dans l’aorte (1à2 mmHg en +)

Pression diastolique<<pression diastolique dans l’aorte.

Le sang va donc tjs de l’aorte vers cette artère. Il s’agit tjs d’1 système élastique et les ondes de pression et de débit en s’y propageant

créent un phénomène de résonance (les valeurs d’entrée sont tjs > aux valeurs de sortie).

 

3)      Artérioles

Il y a une chute de pression très nette car les artérioles constituent une barrière résistive.

Le système à haute pression et haute amplitude devient à basse pression et basse amplitude. C’est aussi un système pulsatile.

 

 

4)      VD

La pression systolique n’est plus que de 15 cm H2O : l’amplitude entre les pressions dia/sys a été divisée par 10 (on est en petite circulation).

 

5)      Artères pulmonaires

La circulation pulm a une faible résistance. Le VD ne fournit que peu d’NRJ pour faire circuler le sang (comparé au VG et l’aorte).

 

 

 

III ) NOTION DE TENSION

 

 

 


                                                               T

                                                              

                                                                                                                             R2 µ

 

 

 


                                                               P

                R1

 

 

 

 

 

 

Tension : forces dans la paroi distendant le vaisseau. Il existe dans tout système constitué d’une surface séparant l’univers en 2 plans une relation entre T, R et PTM.

Loi de Laplace : P = T(1/R1+1/R2)

Pour un tuyau cylindrique, R2 est infini, donc T=P*R

En théorie, pour un cylindre donné, donc pour une PTM donnée, cette courbe math est tjs vérifiée qqst le matériau dont ce cylindre est constitué.

 

 

 

 

 

 

                T

                                                               P2

 


                                                                              P1

 

 


                                                                                        P3

 

 

 

 


                                                                                                       R

 

 

 

 

Le tuyau considéré est élastique et a ses propriétés propres de paroi. On constate expérimentalement des divergences avec le modèle

théorique, que montre la courbe ci-dessous :

 

 

 

         T                                                                            expérimental  T/l                  `PTM théorique

                                                                                                                      

                                                                                                                            Point d’équilibre   

T éq.                                                                              

 

                                                                                                                                       PTM

T’

 

 

 

 

 

 


T’’=0                                                                                                                                                                            R

 

                                                R’’                                                 R’           R éq.

 

 

 

Le modèle expérimental est obtenu en isolant un vaisseau et en y accrochant des poids de + en + lourds ; on mesure la tension des vaisseaux et leur allongement. On constate que la relation entre la tension et le rayon dépend des propriétés intrinsèques du matériau.

Il existe un point d’équilibre unique de la structure : il est obtenu pour un rayon d’équilibre entre PTM et les forces élastiques de la paroi.

C’est un équilibre spontané (ne consommant aucune NRJ).

 

Si on diminue le rayon artificiellement, R’<R éq., on se déplace vers la gauche sur la courbe rouge (les propr. de la paroi n’ont pas changé).

T’ mesurée est <T éq. Calculée avec la loi de Laplace. Il faut donc fournir de l’NRJ pour que le système se maintienne dans un état instable.

Cela correspond physiologiquement à l’action des muscles contracteurs autour de l’artériole (m. lisses). Pour diminuer le diamètre ils

se contractent en dépensant de l’NRJ et maintiennent l’artériole en position d’équilibre (càd de fermeture aux 9/10èmes).

Donc pour augmenter le débit Q dans un organe, il faut agir sur le degré de contraction des muscles périphériques. C’est la vasoconstriction

périphérique, elle est active.

Mais en augmentant la contraction musculaire, il existe un rayon pour lequel la tension s’annule (R’’) ; le tuyau se ferme.

La régulation vers 0 n’est pas continue

Le débit devient nul, l’organe n’est plus perfusé mais PTM existe tjs.

 

 

Autre cas où le vss peut se collaber de lui-même : si on diminue PTM.

Donc pour qu’il existe un débit Q : PTM­0 et relativement importante sinon il y a un arrêt  de l’irrigation de l’organe.

Ex : cœur G malade : pression d’éjection diminue, donc la pression d’entrée dans le rein diminue.

Il existe une pression critique de fermeture ­0.

 

Application thérapeutique :

Pour augmenter la force de la pompe myocardique, en cas d’insuffisance cardiaque, on utilise l’Adrénaline comme médicament. Donc, on augmente PTM.

Mais l’adrénaline suscite aussi une vasoconstriction périphérique, donc une augmentation de la force de contraction des muscles lisses autour

des vaisseaux, d’où la diminution de leur rayon et le risque de passer en dessous de la pression critique. Il faut donc doser en conséquence.

 

Chez le sujet normal, il existe une logique physiologique de fonctionnement interne qui permet d’éviter ce problème ; mais un dérèglement

peut être, à long terme, un facteur de détérioration du système et de nécrose des organes.